Il "tabasse" son fils ado : prison ferme
« Je lui ai pas donné de coups de poing », lâche, mollement, le prévenu à la présidente de la correctionnelle. Laquelle embraye immédiatement avec une réponse imparable : « Il y a une photo dans le dossier. Vous voulez la voir ? » Silence embarrassé du père jugé en comparution immédiate. Et ce pour s'être rendu, jeudi en début de soirée, au domicile de son ex-épouse puis s'être mis à cogner sur son fils, âgé de 15 ans, à deux reprises à quelques minutes d'intervalle.
Pour, ensuite, être interpellé par la police, prévenue entre-temps via un appel téléphonique de la mère de l'adolescent, sur le parking de cette résidence de la rue des Chasseurs, à Estanove.
Arrêté, le prévenu avait ensuite été soumis à un dépistage révélant un taux d'alcool d'1,20 g par litre de sang.
Concernant l'alcool justement, le quadragénaire reconnaît une addiction certaine, évoquant boire « trois packs de six bières par jour ». Soit 4,5 litres de houblon quotidiens.
Coups et manœuvre de strangulation
Une consommation favorisant des accès de violence, selon son ex-épouse. Ce qui se serait vérifié le soir des faits. Bilan : son fils a subi une interruption totale de travail de trois jours, le visage, le cou et les bras couverts d'hématomes et d'ecchymoses. Avec, est-il écrit dans le rapport médical, des marques évoquant une manœuvre de strangulation.
De quoi justifier ces dix-huit mois de détention, dont quinze assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve, requis sur l'audience par la représentante du parquet. La magistrate rappelant au passage les cinq mentions figurant au casier d'un prévenu condamné pour des affaires de stupéfiants, de vols et de dégradations.